Il existe plusieurs types de ruches pour débuter une activité apicole. Chaque type possède ses propres qualités et défauts et nous n’allons pas nous lancer dans un débat sur quelle est la meilleure marque de ruche.
Le plus important est de trouver celle qui correspond à vos besoins et au type d’activité que vous suivez poursuivre. Dans un premier temps, nous conseillons de regarder ce qui se fait dans votre région. En effet, suivant les endroits, certains types de ruches sont plus utilisés que d’autres. Si vous débutez, il est préférable de suivre les conseils des experts proches de vous. Cela facilitera aussi l’échange de cadres ou d’essaims.
Quelle ruche pour quelle activité ?
Avant de passer à la présentation des différents modèles, il est essentiel de bien définir la nature de votre activité. Si vous souhaitez juste aider les abeilles sauvages en récoltant un petit peu de miel pour vous-mêmes, alors des modèles de ruches de biodiversité feront l’affaire. Il existe aussi des ruches horizontales qui sont parfaites pour respecter le bien-être des abeilles. Mais la récolte sera toujours assez maigre. Si au contraire, vous souhaitez produire du miel, à petite ou grande échelle, il est fortement conseillé de choisir une ruche de production.
Les ruches de production classiques
Il existe 6 types principaux de ruche que vous allez retrouver sur le territoire français. Nous les avons classés par ordre alphabétique pour ne pas biaiser votre jugement.
1. Dadant
La ruche Dadant est l’une des ruches les plus populaires et les plus communes. C’est aussi la ruche standard que vous trouverez dans n’importe quel magasin apicole. Elle est également utilisée dans les écoles apicoles et si vous suivez une formation, vous serez formé sur ce type de modèle.
La ruche dadant possède 5 éléments principaux :
– Un élément central appelé corps de ruche. Il héberge les cadres sur lesquels les abeilles vont venir construire leurs rayons de cire. La plupart des ruche dadant peuvent accueillir entre 10 et 12 cadres.
– le plateau est la base sur laquelle la ruche sera posée. Il est idéalement grillagé pour permettre une aération.
– le couvre-cadre permet de fermer la ruche par le dessus
– le toit, généralement en métal pour protéger la ruche des intempéries.
– la hausse est constituée d’un coffret et de plusieurs cadre et permet d’agrandir la taille de la ruche momentanément pour permettre le stockage du surplus de miel
2. La ruche Kenyane
C’est une ruche horizontale dont le modèle permet de perturber au minimum l’évolution de la colonie. Elles sont originellement prévues pour être suspendues aux arbres, mais elles peuvent être posées sur des tréteaux. Sa forme particulière en V permet d’épouser la forme naturelle d’une grappe d’abeilles.
C’est une ruche sans cadre, les rayons de cire sont créés autour de barres amovibles.
C’est un modèle peu coûteux et qui ne nécessite que peu de matériel en comparaison avec les autres ruches.
Il est très répandu dans certaines régions sèches du monde ainsi que chez les personnes souhaitant développer une apiculture la plus respectueuse de l’environnement possible.
2. Langstroth
La langstroth est une ruche qui ressemble à la Dadant avec la différence qu’elle ne possède pas de corps à proprement parler, mais des « caisses » qui peuvent s’empiler.
Elle est particulièrement utilisée dans le sud-ouest où la saison est très intense et irrégulière.
Les ruches langstroth sont plus facilement maniable que les dadants et permettent donc de récolter plus de miel sur des courtes périodes en changeant les caisses.
L’inconvénient réside dans le fait que les caisses (44 litres) sont plus petites que les corps de ruche (54 litres) de la Dadant et peuvent limiter le développement de la colonie et les capacités de stockage. Cette particularité peut être problématique pour les hiver rigoureux. C’est pour cela que les langstroth sont principalement utilisés dans le sud. Les apiculteurs n’y utilisent généralement qu’une caisse, ce qui permet aux abeilles de se réchauffer plus facilement.
Outre cette différence majeure, le reste fonctionne de la même manière.
3. Layens
La ruche Layens est une ruche principalement utilisée en Espagne. Elle peut contenir entre 10 et 14 cadres et offre un visage plus horizontal. Il n’y a pas de hausse pour ce modèle, ce qui rend difficile la production de miel biologique puisqu’il est plus difficile de séparer le surplus des réserves.
Certains apiculteurs l’adaptent à la verticale pour compenser ce problème.
Autre inconvénient, il est difficile de surveiller l’état de la colonie sans tout démonter.
Elle est en revanche très abordable.
4. Voirnot
La ruche voirnot a été conçue pour respecter au mieu la formation de la grappe d’abeille. Ses dimensions sont carrées. Le corps de ruche mesure 36 cm3, ce qui permet de mieux conserver la chaleur. C’est une ruche dite écologique pour son respect des habitudes des abeilles.
Elle convient parfaitement pour les climat plus dur et est notamment utilisée dans l’est de la France et dans les Alpes.
Elle permet une grande productivité, mais ses capacités en termes de population sont plus réduite qu’avec la Dadant. De plus, ses cadres sont plus serrés, ce qui permet un réchauffement plus efficace, mais moins de maniabilité pour sortir les cadres.
Elle possède des hausses qui font la moitié de la hauteur du corps de ruche.
C’est une ruche plus chère que les autres modèles.
5. Warré
C’est une ruche qui a aussi été inventée pour prendre en compte le bien-être des abeilles tout en assurant une bonne productivité. C’est une ruche à étage qui permet une meilleure maniabilité des différents éléments qui sont beaucoup plus légers que ceux d’une ruche Dadant.
La ruche est plus petite et il est important de bien surveiller l’évolution de la colonie pour donner ou enlever de la place en fonction des conditions et de la récolte.
Pour conclure, nous rappelons que le type de ruche doit être adapté au climat de votre région et, de préférence, aux habitudes des apiculteurs autour de vous. En effet, si vous débutez, il est préférable de suivre les conseils des experts et de vous inspirer de leurs méthodes.