Débuter en apiculture : 9 conseils que j’aurais aimé recevoir au départ

Il va y avoir de la casse, préparez-vous

Essaimages, maladies, appétit, prédateurs, météo, matériel … il y en a des raisons de perdre des colonies et de rater sa récolte.

Les saisons ne se ressemblent pas, et chaque année trouve son lot de surprises. Petit à petit, on trouve ses réflexes, ses habitudes, mais au départ, il y a forcément de la perte et de la casse.

Il faut y être préparé mentalement, et financièrement, pour ne pas se faire une montagne de devoir racheter un essaim, ou changer certains outils et modes de fonctionnement.

La qualité des fleurs et cultures avoisinantes joue beaucoup

On peut spontanément penser que beaucoup d’emplacements peuvent accueillir des ruches, puisque les abeilles butinent dans un rayon de 3 kilomètres.

Pourtant, la proximité de plantes mellifères, et de cultures bio ou sans traitements agressifs, permet d’accompagner les abeilles dans leur bon développement et de préserver leur santé. Idéalement, la floraison doit intervenir en continu sur la zone, du printemps à l’automne.

Tous les emplacements ne se valent pas. Mais malheureusement, un apiculteur débutant est contraint de poser ses ruches là où il peut.

Maîtriser et comprendre le varroa est essentiel

Varroa destructor est un acarien, qui se reproduit dans le couvain. Pendant sa reproduction, la femelle varroa s’attaque à la nymphe abeille pour se nourrir, en lui perçant un trou dans le ventre. Les abeilles qui en sont victimes ne meurent pas mais sont fragilisées à vie.

Le varroa est présent dans toutes les ruches sous nos latitudes, en faible quantité. Mais il n’est pas toujours visible, ni prévisible. Et c’est l’augmentation de quantité qui pose réellement problème.

La surveillance et le traitement du varroa demande connaissance théoriques et expérience pratique.

Il faut compter le varroa pour le surveiller.

Les abeilles peuvent mourir de faim en fin d’hiver

En fin d’hiver, les abeilles reprennent une activité et une mobilité. Elles ne sont plus autant regroupées dans la ruche qu’au plus fort de l’hiver.

Mais cette activité physique entraine des besoins en nutrition plus forts. Or on oublie parfois de surveiller la nourriture disponible en fin d’hiver, en se disant que le printemps arrive.

C’est une grave erreur, qui peut entrainer la mort de la colonie, alors même que celle-ci a passé correctement l’hiver.

Il ne faut jamais négliger la nutrition des abeilles, et toujours les compenser en protéines et sucres, quand la colonie en a besoin.

Il faut aussi penser à apporter de l’eau.

Il faut apprendre à « sentir » intuitivement le comportement des abeilles

Les abeilles ont un comportement très fin, et très dépendant de l’environnement au sens large. L’apiculteur doit approcher ses ruches avec douceur et être à l’écoute.

L’hiver, il faut sentir les besoins.

L’été, il faut récolter avec douceur, et sentir l’énervement de la ruche.

Lors de toutes les visites, il faut être précautionneux. Les gestes nerveux ou craintifs sont très bien ressentis par les abeilles, qui n’apprécient pas.

Les colonies ne se ressemblent pas. Années après années, on apprend à discerner les comportements des différentes ruches.

Avoir de bonnes reines

Une reine adaptée au climat et à la région, et de bonne génétique est essentielle pour accompagner la vie d’une colonie dans le temps.

Il ne faudrait jamais négliger le type de reines élevées ou achetées.

Avoir une vision de long-terme

Le coût initial de matériel et de formation est réel pour se lancer en apiculture. Mais une fois tout installé, et la culture bien installée, c’est pour toute la vie.

Les cadres peuvent se garder 30 ans bien entretenus. Il n’est pas rare de voir des apiculteurs conserver des colonies pendant des décennies.

Les petits soucis du départ ne doivent pas entacher la motivation et l’envie de l’apiculteur.

Capturer un essaim et élever des reines : deux étapes majeures dans l’apprentissage

Capturer un essaim naturel. Elever des reines. C’est difficile, mais qu’est-ce que c’est plaisant.

C’est le retour à une pratique naturelle, à un corps à corps avec la nature, et une bonne compréhension de celle-ci.

Qu’il est plaisait de récupérer un essaim dans une ruchette. Que l’on est heureux lorsque l’on élève des reines, et que l’on divise une colonie.

On arrive à élargir son cheptel, tout en respectant la nature.

Ne pas oublier la réglementation

L’apiculture est une activité encadrée et réglementée.

Installation des ruches, respect du voisinage, utilisation de produits, commercialisation éventuelle … autant de thématiques qui ont un cadre (de ruche ;-).

Renseignez-vous sur chacun de ces points, et suivez les actualités du monde apicole, par exemple sur le site de l’Union nationale de l’apiculture française.